Il sentit qu'Orochimaru prenait à nouveau possession de sa bouche pour un baiser passionné qu'il lui rendit cette fois-ci.
Devinant qu'il avait gagné et qu'il allait réussir à obtenir plus que de la soumission à son désir, l'homme ricana doucement, et en l'entendant, Kabuto revenant subitement à la réalité, ouvrit un œil, inquiet.
" Ku ku ku! On s'amuse bien, non ? " demanda l'homme avec un sourire pervers.
Cette dernière remarque le rassura quelque peu. Il commençait un peu mieux à saisir la situation. S'il misait sur le fait qu'Orochimaru voulait juste satisfaire un besoin sexuel, dans l'hypothèse où l'homme ne prenait pas son pied à tuer ses partenaires pendant l'acte et si on supposait qu'Orochimaru n'était pas homme à avoir ensuite honte de sa conduite et à ne pas laisser de témoins, il pouvait alors espérer sortir indemne de cette expérience.
Le mieux était alors de lui donner entière satisfaction et de coopérer totalement !
Kabuto sourit en découvrant cela et se décida à exécuter son plan.
Il était certes peu expérimenté en la matière, surtout lorsqu'il s'agissait d'avoir un partenaire masculin, mais il n'était pas totalement ignorant.
Sans que l'homme ne le lui ait demandé, il écarta les jambes, s'offrant ainsi à lui.
Orochimaru sourit plus largement.
" Voilà qui est mieux ! J'aime ça." commenta-t-il, finissant de convaincre Kabuto qu'il avait choisit la bonne voie.
Il eut tout de même quelques sueurs froides lorsque l'homme plongea la tête entre ses cuisses, lui arrachant un léger gémissement de surprise quand sa langue souple et habile entreprit de l'exciter davantage.
La chaleur enfla dans son ventre et il sentit son membre se durcir un peu plus. Par instinct, il referma les cuisses entourant le visage de son Maître, caressant ses joues avec l'intérieur de ses cuisses.
Il ferma les yeux, ne pouvant que s'abandonner malgré la crainte toujours présente.
Son cœur battait la chamade dans sa poitrine. La salive tiède de l'homme coulait abondamment, enduisant son membre jusqu'à son périnée.
L'homme ne s'arrêta pas là et Kabuto ne fut pas étonné que la langue habile finisse par venir lubrifier son intimité.
Il attendit avec appréhension et désir mêlé que le Maître se décide à l'honorer complètement.
" Retourne-toi ! " ordonna justement l'homme.
Kabuto sortit de sa léthargie pour s'exécuter et se mettre sur le ventre. L'homme s'allongea sur lui, pesant de tout son poids, ses épaules larges couvrant entièrement son dos, ses cheveux noirs se mêlant aux siens. Par une légère pression, il incita le jeune homme à relever une jambe.
Le ninja aux cheveux gris se cambra pour lui faciliter la tache, redoutant la douleur. Elle fut intense mais finalement brève. Il cria en même temps qu'Orochimaru poussait un gémissement rauque puis l'homme s'immobilisa un instant, comme déjà fatigué par cet effort, lui laissant le temps de s'habituer à sa présence, à cette chaleur étrangère dans son corps.
Les premiers mouvements de reins lui arrachèrent de nouveaux cris mais le mouvement de va et vient continu finit par anesthésier cette zone de son corps. Il ne ressentit bientôt plus qu'une agréable chaleur.
Le rythme s'accéléra peu à peu et les mouvements de reins se firent plus violents, l'obligeant à agripper le matelas pour ne pas être projeté contre le mur. Le frottement de son entrejambe contre le drap l'excita encore plus, le faisant gémir sans aucune retenue.
La bouche d'Orochimaru se posa sur son épaule, la suçotant. L'homme embrassait sa peau entre deux gémissements animaux. Il sentait son souffle chaud dans son cou. Mais ce qui l'excitait plus encore, c'était de sentir cette masse chaude collée à son dos, ce poids qui témoignait de cette force, de sa musculature imposante.
L'homme qu'il avait vu si affaibli les jours passés le dominait à nouveau. A cet instant, il ne doutait plus que cet homme était son Maître, celui pour lequel il avait décidé de trahir les siens, de devenir un serviteur. Sa dévotion était absolue.
" O… o…rochi… maru….-Sama " réussit-il à articuler, se mordant les lèvres pour ne pas lui faire de déclarations ridicules dans cette situation où son esprit était grisé par le plaisir.
" Tu aimes ça, n'est-ce pas ? Ku ku ku ! "
L'homme eut un rire satisfait et ses mouvements de reins s'accélérèrent encore.
Il eut l'impression que tout son corps était léché par les flammes de l'enfer. Des gouttes de sueur ruisselaient dans son cou, poursuivant leur route jusque dans son dos où elles se mêlaient à celle de la sueur d'Orochimaru. Leurs deux corps devenaient brillants, glissant l'un contre l'autre en une agréable caresse.
Il réussit à passer une main sous son corps pour se caresser lui-même.
La bouche grande ouverte, Kabuto ne cessait plus de gémir, assourdi par sa propre voix et le sang qui battait jusque dans ses tempes.
La pièce n'était pas grande et leurs plaintes de plaisir semblaient y résonner.
Il se demanda brièvement si quelqu'un pouvait les entendre. Si cela venait à s'apprendre et que la réputation d'être le jouet sexuel d'Orochimaru venait lui coller, son pouvoir auprès des autres sbires du ninja légendaire en serait diminué. Mais il n'était de toute façon plus en état de veiller à la confidentialité de leurs ébats et il ne chercha pas à être plus discret.
Sa main s'activait toujours entre ses cuisses puis soudain, il ressentit un bien-être intense. Tous les muscles de son corps se tendirent avant de se relâcher complètement. Son deuxième spasme fit grogner de nouveau Orochimaru et le ninja s'immobilisa. Il sentit que l'homme se retirait de lui, laissant une traîné humide et tiède sur ses fesses.
Il haleta longuement, il lui fallut plusieurs minutes pour retrouver sa respiration normale.
A côté de lui dans le lit, Orochimaru, pantelant, regardait le plafond, avec un air rêveur. Les bandages qui recouvraient ses bras avaient la couleur du sang mais il ne semblait pas s'en soucier pour le moment.
Ce fut cette constatation qui aida Kabuto à reprendre totalement ses esprits. Il se releva, passa rapidement son sous-vêtement et enfila son pantalon.
L'homme se laissa faire docilement, un grand sourire sur le visage tandis qu'il changeait ses pansements, n'ayant pas l'air d'avoir de mauvaises intentions à son égard.
Kabuto sourit pour lui-même, se demandant malgré tout combien de personnes le Maître avait eu de cette façon et si certaines étaient encore vivantes.
Etait-ce une façon de renforcer son pouvoir de domination sur ses hommes en créant entre eux et lui un lien particulier en unissant leurs corps ? Ce souvenir, valait certainement plus qu'un serment… Ou alors était-ce pour passer pour plus fou encore et leur inspirer une plus grande crainte ?
De toute façon, il lui paraissait certain à présent que le Maître aimait les hommes. Ce qui venait de se produire n'était pas uniquement dû à l'urgence de la situation et à son état. Maintenant qu'il y réfléchissait plus calmement, il aurait dû se douter de l'attirance d'Orochimaru pour la gente masculine bien avant. Cette passion pour la jeunesse, la beauté du corps, sa façon de vouloir s'emparer du corps des autres…. Tout collait à présent !
Kabuto secoua la tête. Il se sentait maintenant profondément jaloux de Sasuke Uchiwa, jaloux de ce corps que le Maître voulait par-dessus tout.
" Il vous faut autre chose ? " demanda-t-il en remettant ses lunettes et se tournant vers lui.
L'homme aux cheveux sombres fut frappé par le visage à nouveau sérieux de son subalterne.
" Oui, un repas. "
" Je reviens. " répondit-il en passant la porte.
Orochimaru soupira, regardant ses bras ballants, inertes.
La pièce était redevenue silencieuse et il se sentit soudain terriblement seul. Seul, comme il l'était depuis qu'il avait fait passer ses ambitions avant l'amitié et l'amour, ambitions qui l'avaient contraint à l'exil.
Il fixa à nouveau le rayon lumineux au plafond.
Kabuto allait revenir avec de la nourriture mais il le devinait déjà, son lieutenant ferait comme s'il n'avait le souvenir de rien. Et c'était peut-être mieux ainsi….
Il devait être écrit quelque part que plus il serait puissant, plus il serait isolé.
A cette pensée, il se mit à rire et son ricanement sinistre résonna à travers la pièce.
Le visage un peu inquiet de Kabuto apparut dans l'encadrement de la porte.
" Quelque chose ne va pas ? " interogea-t-il.
" J'ai mal ! " grimaça Orochimaru. " Tu es un mauvais médecin, Kabuto ! "
Le jeune homme vexé, réajusta ses lunettes.
" Je vous ai donné un médicament efficace il y a peu. Vous devez apprendre à supporter la douleur. "
Un éclair diabolique passa dans le regard d'Orochimaru et avant que Kabuto n'ait vu venir quoi que ce soit, il se sentit saisi à la gorge.
" Ne commence pas à prendre ce genre de liberté avec moi ! " souffla l'homme, collant quasiment son visage au sien, l'hypnotisant regard de reptile le pétrifiant.
" Ex… excusez-moi " balbutia Kabuto.
L'homme le relâcha, poussant une longue plainte de douleur, ses mains l'élançant à nouveau.
" Je vais voir ce que je peux faire…. " s'empressa de répondre Kabuto dont le corps était secoué de tremblements rétrospectifs.
" Bien. Dépêche-toi ! "
Il ne se fit pas prier pour gagner la porte et poussa un soupir de soulagement en la passant.
Orochimaru demeurerait décidément un mystère pour lui. Mais il continuerait à l'admirer autant qu'il le craindrait.
FIN